Priorité à l’investissement dans le numérique et les TIC : SAÏD DJELLAB À PROPOS DES START-U

M. Saïd Djellab a réuni, hier lundi, à la salle de conférences El-Djazaïr (Pins-Maritimes), les jeunes investisseurs venus de différentes régions du pays dans le but de trouver « un écosystème favorable à l’accompagnement des start-up en Algérie».
Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) – Il s’agit, pour ces jeunes responsables d’entreprises émergentes, dans le domaine des technologies modernes et de la numérisation, d’exposer tous les problèmes rencontrés, afin de solliciter la mise en place d’un climat favorable pour développer l’e-économie, un investissement «particulier» dans le cadre d’une nouvelle politique décidée par le gouvernement.
C’est dans ce sens que le ministre du Commerce a insisté sur l’importance de la rencontre d’hier, dont l’objectif, affirmera-t-il, est «la préparation d’un document de base», précisant que c’est «le prélude à la conférence nationale prévue le 14 septembre qui aboutira au lancement officiel de cette économie numérique qui a longtemps vécu à l’ombre de l’économie classique et matérielle».
Le ministre a d’alleurs suivi tous les exposés, a pris connaissance des entraves qui vont à l’encontre de cette économie numérique. Des start-up de haut niveau y ont pris part, présentant leur expérience dans le domaine de l’investissement à l’étranger. Deux représentants de sociétés qui détiennent des marchés internationaux ont présenté la problématique qui s’articule autour de quelques points concis.
Imane Boumaza, une représentante d’une société des TIC, qui traite avec des groupes français et marocains, a posé le problème de l’accompagnement des institutions officielles en Algérie tel que l’inadaptation du système bancaire national avec cette nouvelle économie.
«La banque n’a pas de réponse à nos questions, a-t-elle affirmé, avant de poser le problème de la facturation. C’est ainsi qu’il apparaît, selon l’oratrice, que le problème d’encaissement en devise se pose avec acuité, si l’on ajoute à cela les retards de traitement des situations commerciales opérées à l’étranger, et qui perdurent gravement, atteignant parfois une année, a-t-elle précisé. Elle a aussi demandé au ministre de régler le problème de la domiciliation bancaire à l’exportation, car, a-t-elle dit, «la banque ne dispose pas des outils nécessaires pour accompagner son client».
Outre les lenteurs dans les procédures administratives, la patronne de la start-up cite le problème de délivrance de la carte bancaire en raison de la confusion que pose le statut de l’entreprise numérique en Algérie.
Le même problème a été posé par un ancien investisseur qui a déclaré, devant le ministre, mener un combat au quotidien. Son entreprise domiciliée en Algérie et qui investit à l’étranger encaisse le revenu de ses opérations en dinar. Ce même intervenant a cité un ensemble de propositions, en sus du règlement du statut de l’entreprise virtuelle, la création d’un fonds d’investissement start-up, la création d’une association mais qui «ne s’apparente guère au FCE» où le ministère du Commerce doit être partie prenante, une nouvelle réglementation qui régit le e-commerce, la facilitation des démarches à l’exportation.
Le ministre, qui a été très attentif aux différents exposés, s’est montré très sensible au souci du développement de cette économie moderne, tout en reconnaissant que le système de financement algérien n’est pas orienté vers l’investissement immatériel, citant l’exemple des pays étrangers où le «matériel est désormais placé en seconde position». «C’est le numérique qui contribue à la croissance économique», a-t-il dit, avant de promettre : «Il faudrait qu’il y ait une révolution pour développer l’économie immatérielle en Algérie.»
Enfin, M. Saïd D : jellab a promis que c’est la conférence nationale du 14 septembre prochain qui déterminera l’avenir de l’investissement dans ce domaine économique moderne, qu’il considère avant tout comme «un investissement dans les ressources humaines qui entre dans le cadre de la politique de la diversité économique adoptée par le gouvernement en Algérie». «La conférence nationale, qui regroupera toutes les start-up nationales, programmée le 14 septembre, ne constitue pas une étape de prise de décision mais le décollage des technologies modernes et de la numérisation en Algérie», a conclu le ministre du Commerce.
A. B.

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